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Les eaux claires

by Chloe Lacasse

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steveinsocal
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steveinsocal "…there's are reasons why this is Chloé's first album for seven years, and they are chronicled here in this immensely moving album which is as much a celebration of her childhood and parents as the mourning of their death… it's an album obviously tinged with melancholy and wistful reflections, but one in which Chloé never allows to be engulfed in pain… without a doubt her most compelling album to date..."

reclaimingthecolonies-onestateatatime.blogspot.com
Favorite track: Madeleine.
GuillaumeSM
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GuillaumeSM Aaah, mélancolie quand tu nous tiens... Magnifique album! Favorite track: Le souvenir.
daniemusique
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daniemusique Le deuil transfiguré par des compositions émouvantes et ravissantes...
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    Comprend un insert avec paroles, crédits et remerciements.
    (Achetez le vinyle avant le 1er septembre et recevez-le quelques semaines avant le lancement officiel)

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1.
2.
Lumière de fin de jour d’été, allongée sur les champs qui défilent par la fenêtre. Ma tête et mon coeur allégés de se fondre au mouvement, de voir loin devant. Ça aide à passer les grands dérangements. Tant qu’à être obligée d’avancer, aussi bien s’aider d’un moteur. Mon visage que le vent effleure, comme s’il restait dedans de ta chaleur. Même si je ne suis pas sûre de croire à tout ça. Tes grands bras qui me réconfortent dans la lumière du soleil. Tes grands bras comme un abri lumineux. Même si je ne suis pas sûre de croire à tout ça. Rouler jusqu’à s’arrêter devant là où j’ai vécu, enfant. Il est venu le temps de rentrer chez moi.
3.
Le parc 05:07
T’es arrivée, t’es venue me visiter au milieu du parc, au milieu du jour. J’ai lâché ma cigarette, l’ai écrasée. Je me suis demandée si t’avais remarqué. Main dans la main de mon père, tu souriais silencieuse. Y’avait cette vapeur dans l’air de quand l’heure est précieuse. Vous alliez vous promener sur la montagne, voir l’été, sentir la terre. Une marche sous les feuilles des érables trop grandes et trop molles au mois d’août. C’était pas comme d’habitude, la façon dont tu lui tenais la main. Non c’était pas ton habitude, toi qui ouvrais plutôt le chemin. T’avais l’air en paix, mais fragile comme un oiseau. Vous étiez comme la brise, frissonnants, vous étiez beaux. C’était pas comme d’habitude, la douceur frêle dans ton regard. Plus d’énergie pour l’inquiétude, toi qui portais les grandes batailles. Vous êtes allés vous promener sur la montagne, mais t’as eu du mal plus tôt que prévu. Il a fallu te ramener à l’hôpital. C’était ta dernière promenade.
4.
Le souvenir 04:15
Parfois, je perds ton visage. Je dois forcer pour me souvenir. Ça fait toujours mal de devoir chercher, de courir après la clarté de ton image. Dans ce temps-là, je repasse à l’intérieur de moi les films d’enfance, ceux que je connais bien. Je pense à toi avec ta grande chemise que tu portais parfois comme une robe à la maison, l’été. Et puis je me rappelle de toi au loin, sur la rue Maisonneuve, qui venais à ma rencontre à ton heure de dîner. Je me rappelle de toi au loin, sur la rue Maisonneuve, belle, dans la lumière de mai. J’ai rêvé à toi dans un bain. Tu faisais peau neuve. L’eau claire avait tout lavé. Elle avait tout réparé. J’ai rêvé à toi dans un bain. Tu faisais peau neuve, belle, puis je me suis réveillée.
5.
Des ados à vélos. Trois sur la même selle. Les cheveux au vent. Ils ont l'air d'aller cherhcher le trouble ailleurs. En remontant Ste-Hélène, tout, me semble, en arrache. À part le garage, la piscine, tout se meurt, comme si la vie prenait ailleurs. Y’a rien qui se ressemble dans le coin. Des maisons scrap, presque à l’abandon, à côté des riches et leurs monstres de maisons, qui élèvent des grands murs et tirent les rideaux. Peut-on leur en vouloir de vouloir garder le trouble ailleurs?
6.
La navette 02:51
Tous les jours, ma tante venait me chercher. Elle m’amenait à toi et me ramenait le soir à la maison. Pendant la route de trente minutes que l’on faisait deux fois, on restait tour à tour dans le silence. Je baignais mes yeux dans les champs de bords d’autoroutes. Dans l’espace entre deux, je me préparais un peu. Et entre deux silences, pour changer l’atmosphère, on écoutait parfois Chloé Sainte-Marie chanter Miron. Et dans l’écho de ces airs vaporeux qui parlaient d’existence, j’essayais de me faire à l’idée de l’absence.
7.
Madeleine 03:56
C’est étonnant comment les personnes prennent des rôles différents autour de soi, en temps d’adversité. À l’annonce du diagnostic, certains de tes amis dans les plus proches ont déserté, ont fui comme crabes dans le sable devant le danger. C’est étonnant comment chacun emprunte un chemin différent face à la peur qui se dresse devant. Étonnant comment ces personnes, qui t’ont pourtant aimée, au moment clé, ont déserté, enfouies. Mais Madeleine, dans les derniers mois de ta vie, venait te voir presque à tous les jours. Madeleine, dans le dernier droit de tes nuits, était de garde à son tour. Madeleine, c’était sa fête hier, on m’a dit, ou plutôt, ça l’aurait été. Madeleine, elle est partie aussi, j’ai appris, l’an dernier.
8.
Partout 04:32
Ce soir-là, j’étais rentrée. Y’avait trop de monde. On aurait dit que ça te retenait. Je suis rentrée chez moi. Fatiguée, je me suis déshabillée. J’ai pris ma douche. Puis le téléphone a sonné. Tu étais partie. En robe de chambre, les cheveux mouillés, je suis sortie sur le balcon. Je me suis assise le dos appuyé sur la porte, la porte-patio, et j’ai souri et j’ai pleuré. Et en regardant les murs de briques des appartements, les ampoules suspendues au-dessus des terrasses, je pouvais presque sentir les atomes vibrer. Je pouvais presque sentir la matière bouger. Je pouvais presque sentir la planète tourner. T’étais partout. Partout.
9.
Après ton départ, j’ai rêvé éveillée. J’ai vu une rivière, entendu le torrent. Je me suis rappelée l’eau claire, l’eau froide qui prend tout le temps le chemin le plus simple. L’eau qui va là où y’a moins de résistance. Là où il reste de la place. Là où la rivière fuit sous la glace. Là où il reste encore de l’espace. Là où la rivière fuit sous la glace. Faire comme elle, me fondre au mouvement. Me glisser là où l’espace se trouve. La rivière qui coule. Je n’appartiens plus à personne. Personne ne m’attend plus, personne.
10.

about

Sept ans après la sortie de son deuxième album, Chloé Lacasse nous revient avec Les eaux claires, un album assorti d’une oeuvre scénique, inspirés par son retour dans la maison familiale suite au décès de ses parents à dix ans d’intervalle. Elle signe la réalisation, ainsi que tous les textes et musiques de cet album de dix titres, à la fois intime et foisonnant, qui traite de la mort, de l’absence, de la puissance des liens, de l’amour et du deuil avec une lumière étonnante. Dans Les eaux claires, Chloé Lacasse nous révèle un chemin de vie très personnel et crée une oeuvre profonde, humaine et cristalline qui nous laisse avec une soif de vivre, un sentiment de liberté.

credits

released September 24, 2021

Paroles et musique : Chloé Lacasse
sauf Tu aurais 65 ans, musique de Chloé Lacasse et Geneviève Toupin

Réalisation : Chloé Lacasse
Mixage : Pierre Girard
Prise de son : Chloé Lacasse
Prise de son de la batterie : Vincent Carré
Conseiller à la direction artistique et direction vocale : Benoit Landry
Arrangements de cordes : Guido del Fabbro
Matriçage : Marc Thériault chez Lab Mastering
Gravure d’acétate-maître pour vinyle : Lab Mastering
Photos et direction du visuel : Sarah Seené
Graphisme : Léonie Clermont


Musiciens :
Chloé Lacasse : voix, piano, claviers, synthétiseur basse, synthétiseurs
Guillaume Bourque : guitares, pedal steel
Vincent Carré : batterie, percussions
Guido del Fabbro : violon, alto
Marc-André Landry : basse électrique, guitare acoustique (Rentrer chez soi), synthétiseur additionnel (Le parc)

Production : Chloé Lacasse
Maison de disque : Quartier Général
Distribution : The Orchard


chloelacasse.com

Ce projet a été rendu possible en partie grâce au gouvernement du Canada



Remerciements

Cet album, je l’ai façonné sur plusieurs années, seule, ou seule à seul avec chacun d’entre eux.
Vincent, Marc, Guillaume, Guido, Pierre et Benoit, merci du fond du coeur, pour le talent, l’ouverture et le coeur. Que vous soyez amoureux, ami proche, frère de coeur ou d’esprit, collègue de longue date ou nouvelle trouvaille, vous avez tous en commun de faire partie de ces gens précieux avec qui je me sens libre d’être qui je suis, et c’était tellement important pour faire cet album. Sarah, merci de t’être plongée dans les eaux claires de manière si généreuse et entière, et merci pour ton talent immense. Merci aussi à Pierre-Luc Durand pour l’énergie des possibles, à Martine Groulx pour l’écoute et les conseils avisés, à Mathieu Gosselin pour avoir nourri la création en début de parcours et Philippe Brault pour l’aiguillage déterminant en fin de course, à Geneviève Toupin, ma soeur de création, et aux femmes inspirantes qui ont tendu l’oreille à un moment ou un autre de la création de cet album.

À la mémoire de mes parents, Diane et Raymond, avec tout mon amour.

Chloé

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Chloe Lacasse Montreal, Québec

Chloé Lacasse sort un premier album instrumental Les glaces (2022). Découvrez ses trois albums de chansons ici : Les eaux claires (2021), LUNES (2014) et son album éponyme (2011) ici.

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